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jeudi 18 juin 2009

Vendredi 12 juin après déjeuner, nous quittons Dubrovnik sous le soleil pour une étape de 530 km devant nous emmener à l’intérieur de la Croatie, dans un des cinq parc nationaux du pays, Plivitcka Jezera (prononcer Plivitchka Yezara). Après avoir effectué 120 km sur la route côtière, nous bifurquons vers Zagreb. L’heure avançant, nous décidons de nous poser à mi-chemin dans un camping que nous trouverons en début de soirée. Surprise : sur une distance de près de 300 km, nous ne traversons que deux villes et quelques hameaux. Les paysages sont là encore magnifiques : plateaux très verts entourés de reliefs plus ou moins hauts. On se croirait en permanence dans un gigantesque cirque montagneux. Très peu d’habitations, l’endroit semble dépeuplé.


Arrivés à Knin, la plus grande ville du secteur, à 20 h, nous n’avons toujours pas trouvé d’endroit pour nous poser et le camping sauvage est interdit en Croatie. Nous décidons donc de descendre vers Sibenik, ville côtière et faisons encore une cinquantaine de kilomètres. Et là, miracle, un panneau annonçant un autocamp. Etape très sympathique, dans un minuscule camping rural de belle qualité tenu par un jeune croate très accueillant. Nous pouvons même nous connecter à son réseau informatique, et gratuitement de surcroît (à Dubrovnik, il nous avait été impossible de le faire, le WIFI du camping étant constamment en panne).


Le lendemain matin, nous reprenons la route pour le parc national et là, à la lumière du jour, nous découvrons un aperçu du désastre qui s’est produit en Croatie il y a 14 ans : cette partie du pays (et nous l’observerons jusqu’à une cinquantaine de km de Zagreb) a été complètement dévastée : de nombreux hameaux abandonnés ou en ruine, un nombre impressionnant de maisons pas finies, criblées de balles, aux portes et fenêtres enlevées. On a comme l’impression que toute une population a été obligée de fuir. On longe aussi un grand nombre de zones minées. Ca fait froid dans le dos ! Aucune ville, aucun village n’ont été épargnés. Notre belle-sœur, Christine, qui vit à Sarajevo, a observé exactement les mêmes dégâts de l’autre côté de la frontière : les marques de la guerre restent très visibles en Bosnie. En arrivant aux abords du parc national de Plivitcka Jezera, le spectacle change, les maisons sont plus « finies », plus cossues, comme si on avait fait disparaître des traces à ne pas montrer aux nombreux touristes qui fréquentent le coin. Nous arrivons enfin au Korana, genre de camping encore jamais vu nulle part : on s’installe où on veut dans une sorte de parc vallonné et arboré. Encore un établissement très agréable et remarquablement équipé. Le dimanche 14 juin, nous allons passer la journée à sillonner cette merveille qu’est le parc Plivitcka Jezera.

Pour accéder à toutes les photos de notre étape croate, c'est par ici!

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